L'Ardoise Pivotante

AGENDA

PRéSENTATION

L’Ardoise Pivotante est un Institut de Formation et de Clinique Contextuelles.

L’Approche Contextuelle d’Ivan Boszormenyi-Nagy privilégie le travail concernant les atteintes à la confiance relationnelle, les injustices passées et présentes, les loyautés douloureuses, avec pour objectif une intervention clinique ancrée dans le présent mais incluant les générations à venir dans une dimension préventive.

En effet, les interventions thérapeutiques en Approche Contextuelle touchent au cœur de ce qui fonde l’être humain : la dette de vie et les liens au tissu originaire / familial / transgénérationnel, lesquels forment le « contexte »

La Clinique Contextuelle d’Ivan Boszormenyi-Nagy théorise une pratique de la thérapie familiale caractérisée par un saut épistémologique qui implique une position spécifique du thérapeute d’une part et d’autre part, un travail de dialogue entre les membres d’une famille, lequel dialogue porte sur les injustices vécues, les atteintes à la confiance relationnelle, les déséquilibres entre le donner et le recevoir.

Elle intègre les faits d’injustice distributive ayant d’emblée un impact sur la dynamique relationnelle.
Elle intègre les apports de la psychanalyse et du fonctionnement intra-psychique.
Elle intègre les apports de la systémique.

La visée est l’éthique relationnelle, à savoir le soin porté au lien, et son potentiel d’individuation.

La partialité multidirectionnelle en est le levier thérapeutique.
Le contexte comprend, outre les personnes présentes, les absents, les personnes décédées et, dans un important souci prophylactique, celles qui ne sont pas encore nées.

Cette approche est utile pour les intervenants d’autres champs professionnels: médical, éducatif, social qui rencontrent à foison des situations de vulnérabilité aux traitements d’injustice et qui, de plus, se soucient du futur.

Formations

Les formations s’adressent à celles et ceux que le mandat confronte à la souffrance humaine quelle qu’en soit la manifestation et dont le souci est d’approcher cette souffrance de la manière la plus ajustée et la plus utile pour les bénéficiaires de ce mandat.

Pour poser votre candidature en nous envoyant CV et motivation, ou demander de plus amples informations, merci de nous contacter par email à info@ardoisepivotante.be en précisant le type de formation concernée. 

Formation LONGUE

Modules de formation

(De 2 à 4 jours. Selon le bloc, un prérequis est parfois nécessaire)

Le travail avec la fratrie.
Le travail avec les adolescents en hébergement de l’AAJ.
L’adolescence, comportements à risque et trouble des conduites.
L’enfant parentifié et sa famille.

EN 2024

COMPLET

Adolescence, comportements à risque et trouble des conduites

Dates : 4 et 5 novembre 2024 (2 journées)
Horaire : de 9h30 à 16h30
Formatrice : Sophie Houben
Coût : 220€
Lieu : 26 Place Coronmeuse à Liège (Herstal)

Que ce soit par leur repli sur soi, leur violence, leurs appels à l’aide , leurs consommations , leurs addictions , leurs scarifications… les adolescents que nous rencontrons dans notre clinique nous questionnent, nous interpellent. Ils plongent régulièrement leurs parents et les intervenants dans un sentiment d’urgence et d’impuissance.

Comment aider ces jeunes en mal de vivre ? Comment aider leurs parents à les aider ?

Ces deux journées proposeront d’examiner les particularités de l’adolescence ainsi que les enjeux familiaux liés à cette période du cycle de la vie familiale. Comment distinguer la « crise d’adolescence » des « adolescents en crise » ?

Après quelques repères théoriques, nous tenterons de voir comment les intervenants peuvent se sortir du sentiment d’urgence pour aider ces adolescents à travers un travail de lien avec leur famille. Illustrations, vignettes cliniques de la formatrice et du groupe soutiendront les pistes d’interventions à dégager.

Public cible : Psychologues, éducateurs, médecins, travailleurs sociaux, soignants, paramédicaux et tout professionnel exerçant auprès d’adolescents et de familles, que cela soit dans un cadre institutionnel ou privé.

 
 

EN 2025

COMPLET

Le travail du lien fraternel

Dates : 3 et 4 février 2025 (2 journées)
Horaire : de 9h30 à 16h30
Formatrice : Stéphanie Haxhe
Coût : 220€
Lieu : 26 Place Coronmeuse à Liège (Herstal)

Conditions: cette formation est ouverte à tout intervenant ayant une pratique avec les fratries, que ce soit dans un cadre thérapeutique ou institutionnel.

Qu’il s’agisse d’une thérapie familiale ou d’un autre contexte, le lien fraternel reste le plus souvent non interrogé et non travaillé in vivo, entre les frères et soeurs en présence. Quels sont les freins de l’intervenant ? Comment aborder ce lien ? Qui inviter, comment, et pour quoi faire ? 

Après quelques repères théoriques, des axes thérapeutiques seront proposés sur bases d’illustrations cliniques de la formatrice et du groupe. 

 

La thérapie de couples

Dates : 5, 6 et 7 juin 2023 (3 journées)
Horaire : 9h30 à 16h (1h de pause)
Formatrice : Marie-Christine de Saint-Georges
Coût : 330€
Lieu : 26 Place Coronmeuse à Liège (Herstal)

Cette formation est ouverte à tout intervenant en clinique de couples.
CV demandé.

Cette formation n’exige pas des participants qu’ils aient eu ou soient en cours de formation contextuelle mais elle repose sur cette approche.

La question de l’éthique relationnelle, du DONNER-RECEVOIR-PRENDRE-RENDRE parcourt les différents axes qui seront abordés et, forcément, les vécus d’injustice.

  • La mixité
  • L’argent
  • La sexualité
  • L’érotisme ou le Troisième Monde

initiation à l’approche contextuelle pour les équipes

(Module de 1 à 2 journées, in situ)

Supervision

Supervision

La supervision peut être définie comme un lieu de travail s’adressant à des équipes partageant un quotidien professionnel qui peuvent penser leur pratique et échanger leurs questions autour de situations cliniques.

Les situations concrètes qui posent problème seront éclairées et dépliées à la lumière de l’éthique relationnelle et du positionnement de l’intervenant.

Notre équipe de formateurs propose également des supervisions individuelles lors desquelles le travail de réflexion se situe au carrefour du champ personnel et professionnel.

Exemples de secteurs d’interventions :
Accueil familial
Aide à la Jeunesse 
MRS
PMS
Hôpitaux
Unités de soins
Milieu carcéral

Consultations

Thérapie de couple, Thérapie familiale, Thérapie de fratrie.

Liège

Stéphanie Haxhe : 0497 /11 77 16

Esneux

Sophie Houben : 0496/ 97 92 89

Journées d'étude

et ColloqueS

Prochainement

Deux journées d’étude, l’une en automne, l’autre au printemps

Comprendre l’impact des maladies mentales sur les relations familiales selon les apports de la thérapie contextuelle. Une nouvelle lecture de la maladie mentale comme source d’injustices.

Date : 25 novembre 2024
Horaire : de 9h30 à 16h30
Formatrice : Catherine Ducommun Nagy
Coût : 90€
Lieu : Trocadero, Liège

Suite à l’intérêt suscité par la conférence de Catherine Ducommun-Nagy lors de notre dernier colloque, nous lui avons proposé de revenir le temps d’une journée pour développer le thème de la responsabilité parentale dans les situations de maladie mentale. 

Le travail avec l’enfant parentifié : aider l’enfant à aider son parent.

Date : 24 mars 2025
Horaire : de 9h30 à 16h30
Formatrice : Stéphanie Haxhe
Coût : 90€
Lieu : Liège, à préciser

L’enfant parentifié est au cœur de nos pratiques, que nous travaillions avec lui, sa famille, ou plus indirectement avec ses parents. Pourtant, il reste trop souvent vu comme un enfant qui doit « réintégrer sa place d’enfant », suite à une « inversion de rôles » qu’il conviendrait de corriger. Nous verrons que le travail de la parentification se situe bien ailleurs…

L'enfant parentifié et sa famille
Thérapie contextuelle

Historique

Marie-Christine de Saint-Georges, fondatrice de L’Ardoise Pivotante, relate la genèse de ce projet :


 » En 2006, sous l’impulsion d’une collègue du Cefores, Marie-Cecile Henriquet qui mit à m’en convaincre une certaine énergie, je relevai le défi d’enseigner à un groupe réuni au Meridien à Bruxelles sous la houlette du Docteur Charles Burquel, l’Approche Contextuelle d’Ivan Boszormenyi-Nagy dont j’ai été l’élève aux côtés de  Pierre Michard, Jean-François Le Goff et Gérard Salem entre autres.

En 2002, Étienne Dessoy, collègue au Cefores et professeur à l’Université de Liège, avait mis en relation avec moi une de ses doctorantes, Stéphanie Haxhe.
Cette relation formera le noyau dont l’ASBL est issue.

En 2011, un groupe démarrera également à Liège.
En 2014, nous organisons à Bruxelles, notre premier colloque avec Pierre Michard sur le thème de « La dette bilatérale de vie » et plusieurs journées d’étude avec Magda Heireman.
En 2015, revenue de son post-doc à San-Francisco, Stéphanie Haxhe devient l’oratrice à Bruxelles du second colloque consacré à la fratrie.
Son parcours universitaire nous gratifie d’une série d’articles dont nous donnons d’ailleurs le relevé sur ce site.

Les groupes se multiplient grâce à l’adjonction des formatrices Sophie Houben et Catherine Lebrun.

Equipe

Equipe

Stéphanie Haxhe

Docteure en psychologie clinique et thérapeute de famille, Stéphanie Haxhe est formatrice et superviseuse au sein de l’Ardoise Pivotante. Elle consulte également au sein de l’équipe Familles du Service de Santé Mentale de Verviers (SSMV) où elle travaille avec les fratries, les couples et les familles.
Elle est l’auteure de deux ouvrages, « L’enfant parentifié et sa famille » (Erès, 2013) et « Frères et sœurs, des liens à soigner» (Erès, à paraître en septembre 2024) ainsi que de plusieurs articles.

Sophie Houben

Sophie Houben

Psychologue (Ulg 2000), thérapeute contextuelle. Depuis l’obtention de son diplôme, elle travaille au sein d’une institution de placement de l’Aide à la Jeunesse avec des adolescentes en grande difficulté.
Depuis plusieurs années, elle exerce également en tant que thérapeute contextuelle et accompagne des professionnels de l’Aide à la jeunesse dans leur clinique.
Formée au départ à la thérapie systémique (CFTF), elle se forme à la Clinique Contextuelle depuis 2011 et intègre l’équipe des formateurs en 2017.

Catherine Lebrun

Catherine Lebrun

Psychologue (ULg, 1998), thérapeute contextuelle. Depuis 2001, elle travaille dans un centre thérapeutique de jour qui accueille des enfants souffrant de troubles graves de la relation. Depuis 2000, elle exerce également en tant que thérapeute contextuelle dans un centre de guidance. Formée au départ aux thérapies psychodynamique et systémique, elle se forme à la clinique contextuelle depuis 2015 et intègre l’équipe des formateurs en 2021. 

Thérèse

Thérèse Mingola

Therese Mingola démarre sa carrière dans l’aide à la jeunesse à la Maison Heureuse de Bellaire. Assistante sociale de formation, c’est toute entière qu’elle se dévoue dans l’aide apportée à ces jeunes filles en grande difficulté et leur famille. Après plus de 35 ans d’expérience, elle se forme à l’approche contextuelle et deviendra l’une des intervenantes familles de l’institution. En 2022, fraichement retraitée (après 40 ans de carrière), elle rejoint l’équipe de L’Ardoise Pivotante en tant que secrétaire, dans une collaboration à la fois logistique et de contenu.

Formateurs invités

Marie-Christine de Saint-Georges

Marie-Christine de Saint-Georges

Psychologue, thérapeute contextuelle, élève d’Ivan Boszormenyi–Nagy.

Après une formation de quatre années ainsi que des supervisions en thérapie psychodynamique à la Ligue Belge d’Hygiene Mentale,  elle suivra des années plus tard ,une formation à la thérapie systémique avec Carmine Saccu (Rome) Robert Neuburger (Paris), Siegi Hirsch et Edith Tilmans dont elle devient la co formatrice au Cefores (UCL).

C’est en 1989 que débuteront sa rencontre avec l’Approche Contextuelle et la formation avec I. Boszormenyi-Nagy en Suisse.

Pierre Michard

Pierre Michard

Pierre Michard est philosophe de formation, docteur en psychologie clinique. Après avoir suivi un cursus psychanalytique, il rencontre Ivan Boszormenyi- Nagy le fondateur de la thérapie contextuelle dont il suit les enseignements durant une dizaine d’années.

Il a travaillé dans diverses institutions l’enfance, hôpitaux de jour, centres médico-psychologiques. Actuellement il se consacre à la transmission de la thérapie contextuelle par la formation et  la supervision. II consulte comme thérapeute privé. Il rejoint l’Ardoise Pivotante en 2020.

Pierre Michard est l’auteur de nombreux articles cliniques et de l’ouvrage : « La thérapie contextuelle de Boszormenyi-Nagy: Enfant, dette et don en thérapie familiale », (De Boeck Superieur, 2017).

C. Ducommun-Nagy

Catherine Ducommun-Nagy

Catherine Ducommun-Nagy est spécialiste F.M.H. (Suisse) en psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adultes et thérapeute de famille d’orientation contextuelle. Vivant aux États-Unis depuis 1987, elle est professeure associée de thérapie du couple et de la famille à Drexel University, Philadelphie où elle intervient comme professeure invitée. Elle est présidente de l’Institute for Contextual Growth, Inc. situé à Glenside PA, fondé par son défunt mari, Ivan Boszormenyi-Nagy. Elle intervient comme conférencière et formatrice dans de nombreux pays à travers le monde. Elle publie en français et en anglais sur la thérapie contextuelle et ses applications. Son ouvrage Ces loyautés qui nous libèrent (J.-C. Lattès, 2006) a été traduit en plusieurs langues.
Publications

Publications
et vidéos

Vidéos

Ouvrages

Haxhe, S. (2024). Frères et soeurs, des liens à soigner. Erès.

Haxhe, S. (2013). L’enfant parentifié et sa famille. Erès Relations.

Michard, P. (2017).  La thérapie contextuelle de Boszormenyi-NagyEnfant, dette et don en thérapie familiale. De Boeck Superieur.

Stéphanie Haxhe
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Articles

Haxhe, S. & Montulet, F. (2018). De la séparation à la recomposition. Temps, rythmes, légitimités. Cahiers critiques de Thérapie Familiale et de Pratiques de Réseaux (61), 153-171. 

Haxhe, S., Léonard, S., Casman, M.T., Coste, J., Degey, V., de Saint Georges, M.Ch., De Vos, B., Salingros, C., Vrijens, C. (2018). La fratrie comme nouvelle unité stable? Vers une évolution des pratiques en contexte de placement. Cahiers de Psychologie Clinique (50), 61-85.

Haxhe, S., Cerezo, A., Bergfeld, J. & Walloch, J.C. (2017). Siblings and the coming out process: A comparative case study. Journal of homosexuality DOI: 10.1080/00918369.2017.1321349.

Haxhe, S., de Saint Georges, M. Ch., Michard, P. Heireman, M. (2016). Don et dette de vie à l’adolescence. (Revue) Adolescence, 34(3), 597-605.

Haxhe, S. (2016). Parentification and related processes: Distinction and implications for clinical practice. Journal of Family Psychotherapy, 27(3), 185-199.

Haxhe, S. (2014). La famille, ça s’éparpille. Espace de libertés, Bruxelles : Editions Espace De Libertés, 428.

Haxhe, S. & D’Amore, S. (2013). La fratrie face au « coming-out ». Thérapie Familiale, vol. 34(2), 215-230.

Haxhe, S. (2012). Système individuel et système familial : une mise en perspective des modèles de L. Szondi et d’E. Dessoy. Szondiana, 32(1), 6-24.

Haxhe, S. (2010). Nouvelles fratries ? In D’Amore, S. (Ed.), Les Nouvelles Familles (pp. 223-242). Bruxelles : De Boeck.

Haxhe, S. (2008). La parentification : Etude d’un processus. Thérapie Familiale, 29(1), 175-178.

Haxhe, S. (2002). Le complexe de l’intrus, ou l’effet de l’écart d’âge sur le devenir des membres d’une fratrie. Dialogue, 157,107-116.

Tout·e professionnel·le de la relation d’aide est confronté·e à la question de la responsabilité, sous de multiples formes, qu’il s’agisse : de la responsabilité des parents vis-à-vis de leurs enfants, au sens large mais aussi plus spécifiquement dans des situations telles que les violences conjugales ou les séparations hautement conflictuelles ; des tentatives de responsabilisation d’adolescent·e·s, en attente que les adultes prennent leurs propres responsabilités ; des questions de responsabilité individuelle versus groupale ; ou de notre responsabilité d’intervenant·e et de citoyen·ne face à des injustices criantes à l’égard des minorités, et devant les très urgentes questions climatiques.

« Les priorités contextuelles sont inséparables de la responsabilité pour les conséquences futures, en particulier pour la postérité. »
I. Boszormenyi-Nagy.

La thérapie contextuelle a pour priorité l’aide apportée aux personnes dans les douleurs qu’elles traversent ici et maintenant, mais elle vise également une aide à prendre en compte la responsabilité des conséquences relationnelles de leurs décisions et de leurs actions.

 

LUNDI 25 MARS 2024

9h15
Stéphanie Haxhe
La responsabilité comme espoir humain et thérapeutique

Présentation
Stéphanie Haxhe est docteure en psychologie clinique et thérapeute de famille, formatrice et superviseuse au sein de l’Ardoise Pivotante. Elle est également coordinatrice de l’antenne « Familles » du SSM de Verviers. Passionnée par la question des fratries, elle y a consacré de nombreux travaux, dont un ouvrage à paraître. Elle est l’auteure de plusieurs articles de thérapie familiale et d’un livre publié chez Érès en 2013 « L’enfant parentifié et sa famille ».

Intervention
Lors de cette introduction, nous aborderons la responsabilité et l’espoir thérapeutique qu’elle représente. Espoir pour le patient et ses proches avant tout, mais aussi espoir pour l’intervenant et, plus largement, pour la postérité.
La responsabilité, vue comme source d’empowerment et de dignité, est un pari fait sur l’humain, sans oublier ce qui l’a déterminé ainsi que son vécu.

Du côté de l’intervenant, si le soutien de la responsabilité constitue un espoir, il représente aussi un travail rigoureux, pugnace et patient, car le risque d’activer la culpabilité plutôt que la responsabilité est à chaque coin de rue.

Quelques exemples cliniques nous aideront à percevoir le gain d’une prise de responsabilité dans la relation, ou plutôt le double gain comme le soulignait I. Boszormenyi-Nagy, gain pour le(s) sujet(s) qui en bénéficie(nt), et gain pour le sujet-responsable.

10h
Aurore Mréjen
L’étendue de notre responsabilité

Présentation
Aurore Mréjen est docteure en philosophie (Paris IV-Sorbonne) et titulaire d’une maîtrise de droit (Paris I). Intervenant régulièrement dans divers colloques, elle est l’auteure de plusieurs articles et d’un ouvrage intitulé « La figure de l’homme, Hannah Arendt et Emmanuel Lévinas » (2012). Elle exerce par ailleurs la profession de monteuse de films documentaires et de fictions.

Intervention
Quelle est l’étendue de notre responsabilité vis-à-vis des autres et du monde ? Sur quelle notion de subjectivité repose-t-elle ?
Pour appréhender ces questions, cette intervention examinera la responsabilité pour autrui, la responsabilité politique et la responsabilité envers le monde à la lumière des réflexions de trois philosophes : Emmanuel Levinas, Hannah Arendt et Hans Jonas. Pour Emmanuel Levinas, l’Ethique, c’est-à-dire la responsabilité infinie pour autrui, est la philosophie première, le point de départ de toute réflexion. La responsabilité pour le prochain est le préalable à toute pensée de la subjectivité.
Hannah Arendt, elle, insiste sur la responsabilité individuelle dans l’espace politique. Rejetant le système de défense d’Eichmann fondé sur l’obéissance aux ordres et la « théorie des rouages », elle affirme qu’obéissance et soutien ne font qu’un et que chacun dispose à égalité avec tous les autres des capacités de penser et de juger par soi-même. Quant à Hans Jonas, il met en évidence la nouveauté des formes d’agir caractéristiques de la civilisation technologique et en tire une nouvelle conception de l’éthique. Le pouvoir accru de l’homme sur la création appelle un nouveau principe éthique : le « principe responsabilité ». L’exposé de ces trois positions philosophiques permettra d’esquisser quelques pistes de réflexion pour aborder la question de la responsabilité comme engagement pour la postérité.

11h
Pause-café

11h30
Paul Heyndrickx
La responsabilité et la partialité multidirectionnelle

Présentation
Paul Hendrickx est titulaire d’un master en études religieuses. Il est thérapeute familial contextuel et systémique. Il est également formateur et auteur de plusieurs ouvrages sur la thérapie contextuelle.

Intervention
L’espoir réside dans les relations familiales (Van der Meiden, 2019). Le pouvoir de guérison réside dans les relations existentielles. La thérapie contextuelle tente d’activer la responsabilité afin que les gens puissent gagner en validation de soi et en auto-délimitation. La partialité multidirectionnelle est le moyen d’aider les gens à prendre leur responsabilité pour les générations actuelles et futures. Dans cette présentation, les participants seront invités à explorer les possibilités de la partialité multidirectionnelle à travers les dimensions de la réalité relationnelle.

12h30
Pause de midi

14h
Hugues Dorzée
Pour un journalisme d’impact et responsable

Présentation
Hugues Dorzée est journaliste, rédacteur en chef du magazine belge et indépendant « Imagine » qui s’inscrit dans le courant slow press et porte un regard libre, prospectif et non-conformiste sur les grands enjeux contemporains.

Intervention
Rapportage minutieux des faits, choix des mots, respect et protection des sources. La responsabilité est au cœur du métier de journaliste. Face aux urgences environnementales et sociales, la défense d’un journalisme critique et constructif s’inscrit plus que jamais dans un rapport attentionné à l’autre, humain et non-humain. Un devoir d’information entre éthique, humanité et vigilance.

15h
Sophie Houben
La responsabilité à l’adolescence : cadeau ou fardeau ?

Présentation
Sophie Houben est licenciée en psychologie clinique, thérapeute de famille, formatrice et superviseuse au sein de l’Ardoise Pivotante. Elle travaille avec des adolescentes en grandes difficultés au sein d’une institution de placement de l’Aide à la Jeunesse (SRS « Maison Heureuse de Bellaire »). Avec l’aide de l’équipe, elle utilise l’approche contextuelle dans la prise en charge de ces jeunes et leur famille.

Intervention
Entre l’enfance et l’âge adulte … Que pouvons-nous légitimement attendre d’un adolescent en termes de responsabilité ? Si la responsabilité s’enracine dans l’échange à l’autre, comment l’activer auprès de ces adolescents qui sont, eux-mêmes, en attente que les adultes prennent enfin les leurs ?
Il arrive que les conséquences des manquements des adultes se manifestent chez l’adolescent par une absence de prise en compte des conséquences de ses propres actes sur autrui. La légitimité de l’intervenant dans ses demandes à l’adolescent questionne alors certaines situations de l’Aide à la Jeunesse.
Cette intervention montrera la complexité de faire de l’activation de la responsabilité un levier thérapeutique plutôt qu’une injustice supplémentaire.

16h
Jérôme Colin
Rencontre autour de son dernier livre « Les Dragons »

Jérôme Colin est journaliste et romancier belge. Depuis septembre 2014, il présente chaque jour l’émission culturelle « Entrez sans frapper » sur La Première (radio), et est animateur de l’émission Hep Taxi (télévision). Il est l’auteur de « Éviter les péages » (2015), « Le champ de bataille » (2018) et « Les dragons » (2023). Pour écrire Les Dragons, il a fait une immersion de quatre mois dans un centre de soins psychiatriques pour adolescents âgés entre 12 et 18 ans.

17h
Clôture

 
 
MARDI 26 MARS 2024

9h
Catherine Denis et Lidvine Regout
Ni victimes, ni coupables : engagé·e·s, responsables.
Un travail sous mandat dans les situations de séparations parentales conflictuelles.

Présentation
Catherine Denis et Lidvine Regout sont psychologues, intervenantes familiales au CLIF (Centre liégeois d’intervention familiale). Catherine Denis est aussi directrice de l’association Parole d’Enfants. Lidvine Regout enseigne l’approche systémique au CPSE à Liège.

Intervention
Impuissance, victimisation, colère, impression de ne pas être compris·e sont des sentiments qui traversent aussi bien les parents que les enfants plongés dans un conflit sans fin après la séparation parentale. Même les intervenants peuvent être gagnés par de semblables vécus.
Nous nous proposons de réfléchir à comment envisager la question de la responsabilité de chacun·e des protagonistes de cette histoire.
D’abord, comment envisager notre positionnement d’intervenant·e pour ne pas esquiver notre propre responsabilité ?
Ensuite, comment aider chacun des parents à mobiliser sa responsabilité pour agir sur ce que la famille traverse, en particulier en acceptant de revisiter son histoire avec l’ex-conjoint·e ainsi que ce qui a été construit avec le ou les enfant(s) ?
Enfin nous poserons la question de la place de l’enfant dans ce processus. Au lieu de le considérer comme un objet dont il conviendrait de définir l’intérêt supérieur, il s’agira de voir comment ce qu’il vit et pense en tant que sujet peut se matérialiser dans une parole incarnée, précieuse, elle aussi, pour ouvrir de nouveaux possibles.

10h30
Pause-café

11h
Cécile Kowal et Sophie Genette
Le groupe comme espace de responsabilisation pour les auteurs de violences conjugales

Présentation
Diplômée de l’Université de Liège, comme psychologue, en 1991, Cécile Kowal rejoint l’association Praxis en 1999. Une première expérience professionnelle dans la prise en charge des assuétudes et une formation spécialisée en dynamique des groupes constituent les deux points de rencontre fondateurs entre Cécile et Praxis. Plus tard, elle obtiendra deux certificats universitaires l’un en victimologie et l’autre en alcoologie. Actuellement, tout en maintenant une pratique clinique sur le terrain, Cécile est formatrice, superviseuse et responsable clinique au sein de l’association.

Assistante en Psychologie clinique (ILMH, 2000) et Licenciée en Sciences de la Famille et de la Sexualité (UCL, 2002), Sophie Genette a débuté son parcours professionnel dans l’aide à la jeunesse et travaille maintenant depuis une quinzaine d’années dans le domaine des violences conjugales et intrafamiliales. Elle travaillera d’abord avec les victimes et se formera en thérapie brève du trauma. La rencontre avec Praxis se fait en 2015. Sa pratique d’animatrice de groupe de responsabilisation l’amènera à se former en thérapie familiale et systémique.

Intervention
Praxis accompagne les personnes auteur.e.s de violence conjugale et intrafamiliale à travers un travail de responsabilisation en groupe. Praxis intervient dans la mise en œuvre des mesures judiciaires alternatives et s’inscrit dans une optique de justice restauratrice en plaçant la personne auteure de comportements violents au sein du couple et de la famille comme une personne à part entière, capable de s’auto-déterminer.
Dans un groupe composé de 9 participants, recourir à des comportements violents envers son/sa partenaire, son/ses enfant(s), son/ses parent(s) peut avoir des causes identiques et pourtant recouvrir un sens différent pour chacun.
Dans cette recherche de sens singulier, le dialogue avec l’approche contextuelle peut constituer une source d’inspiration. Comment éveiller la responsabilité? Comment s’appuyer sur celle-ci pour faire émerger des choix comportementaux et relationnels moins violents? La responsabilité conduit-elle au changement et à la réparation?
A Praxis, c’est à travers l’approche groupale que ces questions sont traitées.
Nous aborderons quelques thématiques récurrentes sous l’angle des concepts de
l’approche contextuelle. Nous évoquerons par exemple :
– la responsabilité et le sentiment d’injustice
– le groupe comme espace contenant, sécurisant, humanisant
– la responsabilité intergénérationnelle,
– les effets produits par les groupes de responsabilisation
– la posture professionnelle au niveau de la relation d’aide

12h
Pause de midi

13h30
Catherine Ducommun-Nagy
Maladies mentales et responsabilités parentales

Présentation
Catherine Ducommun-Nagy est spécialiste F.M.H. (Suisse) en psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adultes et thérapeute de famille d’orientation contextuelle. Vivant aux États-Unis depuis 1987, elle est professeure associée de thérapie du couple et de la famille à Drexel University, Philadelphie où elle intervient comme professeure invitée après sa retraite de l’enseignement régulier. Elle est présidente de l’Institute for Contextual Growth, Inc. situé à Glenside PA fondé par son défunt mari, Ivan Boszormenyi-Nagy, pionnier de la thérapie familiale et fondateur de la thérapie contextuelle. Elle intervient comme conférencière et formatrice dans de nombreux pays à travers le monde. Elle publie en français et en anglais sur la thérapie contextuelle et ses applications. Son ouvrage Ces loyautés qui nous libèrent (J.-C. Lattès, 2006) a été traduit en plusieurs langues.

Intervention
Les professionnels qui travaillent dans le domaine de la protection de l’enfance, et les juges qui doivent décider à qui attribuer le droit de garde après un divorce ont souvent besoin de savoir si le parent qui souffre d’une maladie mentale est capable ou non d’assumer ses responsabilités parentales. Pour répondre à cette question, ils se tournent alors vers les psychiatres. Mais ces expertises ont des limites.

La présentatrice, Catherine Ducommun-Nagy, se basera autant sur son expérience de psychiatre d’enfants et d’adultes que sur sa pratique de thérapeute contextuelle pour aborder ce sujet. En bref, les maladies mentales ont bien un effet sur la manière dont les parents fonctionnent. Cet effet varie d’une maladie à l’autre et peut avoir des conséquences négatives pour leurs enfants. Mais dans la perspective de la thérapie contextuelle, la question se déplace. Il ne s’agit plus de déterminer si ces parents sont capables ou non d’assumer leurs responsabilités parentales. Ici, il s’agit de se baser sur la partialité multidirectionnelle pour les soutenir dans leur droit à donner et dans leur droit à assumer autant qu’ils le peuvent leurs responsabilités et en même temps de s’assurer que les droits de leurs enfants à la protection et aux bons soins soient respectés.

Lors de cette présentation, les participants apprendront à reconnaître l’impact relationnel de plusieurs maladies mentales communes et à se servir de ces connaissances pour soutenir les parents dans leur capacité à répondre aux besoins de leurs enfants.

14h45
Salomé Van Billoen
Présentation et visionnage de son documentaire « Amahembe y’inka » (Les cornes de la vache), suivi d’un échange.

Présentation
Criminologue de formation, Salomé Van Billoen a notamment travaillé en Afrique pendant 10 ans, essentiellement en République Démocratique du Congo et au Rwanda. C’est au Rwanda qu’elle a accompagné des communautés villageoises dans l’expérimentation d’un processus de justice restaurative dans le domaine des violences domestiques et sexuelles. Inspirée par les résultats de cette expérience de justice et convaincue par sa portée universelle, elle l’a documentée dans le film « Les cornes de la vache » qu’elle a initié et avec lequel elle tourne depuis 2019.
Elle est aujourd’hui membre du groupe « Retissons du lien – Penser ensemble pour agir en commun » rassemblant des familles concernées par l’engagement d’un.e des leurs dans l’idéologie djihadiste et des personnes endeuillées ou rescapées des attentats de Paris et de Bruxelles, avec à leur côté des intervenant.e.s de première ligne confronté.e.s au phénomène de radicalisation violente. Elle coordonne la mise en place de cercle en justice restaurative ouverts à toute personne affectée par le terrorisme.
Elle est aussi l’auteur du livre « Les Juridictions Gacaca au Rwanda. Une analyse de la complexité des représentations ».

Intervention
Le film documentaire Amahembe y’inka (Les cornes de la vache) raconte l’histoire de communautés villageoises au Rwanda qui se sont réapproprié le débat de la justice.
Elles apprennent à faire face, ensemble, aux violences domestiques et sexuelles qui les minent, à travers un processus de justice restaurative qu’elles mettent en oeuvre par et pour elles-mêmes !
Des paysans comme Jean-Marie, Agnès, Evariste, Drocella et d’autres ont franchi le pas et ont donné un espoir énorme à leur communauté. Chemin faisant, ils posent en réalité une question fondamentale et universelle : quel est le sens de la Justice et que peut-elle faire pour que les personnes retrouvent leur humanité et se reconstruisent en lien avec leur communauté ?

17h
Clôture

Le concept de loyauté est utilisé dans des acceptions variées pour le meilleur et parfois le pire. Il trouve ses fondements dans l’approche contextuelle développée par le psychiatre Ivan Boszormenyi-Nagy.
Lors de ces journées, nous avons commencé par situer les bases de l’approche contextuelle, afin que la loyauté n’apparaisse pas comme un concept isolé mais bien enchâssé dans un tout qui lui donne son sens et sa densité.
Nous avons vu comment la loyauté met en scène au minimum trois protagonistes puisqu’elle se définit comme une « priorité d’égard » (Boszormenyi-Nagy, 1973) vis à vis de l’un ou de l’autre, selon ce qui a été précédemment reçu et donné dans l’histoire du lien.

Nous publions pour vous quelques extraits de ces journées d’étude sur les loyautés.

LUNDI 20 MARS 2023

9h-12h30
Entre obligation et opportunité, ce qu’est vraiment la loyauté.

Stéphanie Haxhe.

14h-17h
Loyauté empêchée, loyauté refusée : comment éviter les pièges de certaines mesures en protection de l’enfance ?
Sophie Houben.

MARDI 21 MARS 2023

9h-12h30
Dette de vie, dette de survie…: comment s’adapte la loyauté dans les situations d’exil et de handicap ?

Catherine Lebrun.

14h-17h
La loyauté à propos du couple, c’est quoi en fait ?
Marie-Christine de Saint-Georges.

LES INJUSTICES: UNE FATALITÉ À TRAVAILLER.
Il n’est pas possible de vivre sans infliger des injustices ni d’en subir.
Les injustices relationnelles BLOQUENT le mouvement d’échange, amenuisent la sève du lien et en entament la confiance.
Peu ou prou.
Et tant pour nous que pour nos patients.

La sédimentation de la rancoeur (le cœur rance..) ne SE DISSOUT JAMAIS d’elle-même.
Quand la confiance ou la fiabilité dans les relations vitales est abîmée voire anéantie, nous savons que la violence n’est pas loin et fera feu de tout bois.

L’intense travail de restauration d’un dialogue dans le terreau familial soutenu par LA PARTIALITÉ MULTIDIRECTIONNELLE est notre profond choix clinique .
ET CE, QUEL QUE SOIT LE CHAMP CLINIQUE.

Selon notre choix habituel, les orateurs proviennent de champs de recherche très différents.

JEUDI 24 MARS 2022

Accueil des participants de 9h à 9h30
Introduction de la journée

« L’injustice atteint l’être dans …son être. Elle va de la blessure (et ses infections) à la négation de l’être. L’injustice impacte toutes les dimensions existentielles »
Marie-Christine de Saint Georges, fondatrice de l’Ardoise Pivotante, thérapeute contextuelle, formatrice, superviseuse individuelle et d’institutions de soin diverses.

Marie-Christine de Saint-Georges fut pendant plus de dix ans formatrice au Cefores-Chapelle aux Champs.
Son cursus systémique lui a permis de travailler avec quelques grandes pointures entre autres Carmine Saccu, Edith Tillmans à qui elle a consacré un livre sur le travail des métaphores et Siégi Hirsch.
Élève ensuite d’I.Boszormenyi-Nagy à Chexbres, elle y rencontre pendant plusieurs années Pierre Michard qui aujourd’hui a rejoint l’Ardoise Pivotante.
C’est lors des formations au Vietnam qu’elle se rend compte “concrètement“ de l’universalité  de l’approche de Nagy et de sa force thérapeutique. Ce qui lui donne l’impulsion pour fonder un centre de formation contextuelle.

A propos de son intervention
Les injustices sont inévitables entre humains.
Elles vont des blessures relationnelles d’autant plus profondes qu’elles ont lieu dans une relation particulièrement importante où  l’autre a de facto, en quelque sorte, le “pouvoir“ de faire mal, et où nous avons le ”pouvoir” de faire mal, jusqu’aux injustices hallucinantes des guerres, en passant par les injustices exercées sur ceux qui sont dépendants et  faibles : enfants, “fous”, malades, personnes âgées, enfants placés, etc…
Elles peuvent être infligées par nous, intervenants thérapeutiques si on néglige le travail difficile sur nos a priori qui mettent, entre nous et les personnes, un philtre dont nous ne savons même pas ce qu’il atteint.
Elles frappent l’humain et ricochent sur ses vulnérabilités psychiques;  
l’impact sur les proches, avec le risque d’une légitimité destructrice, entraîne des dégâts dans la confiance relationnelle voire des dégâts dans la confiance en la vie.
Comment travaillons-nous à tenter de la soigner ?
C’est ce que nous nous proposons de travailler avec vous aujourd’hui.

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« Les humains : des animaux comme les autres ? »
Calogero Montedoro, chercheur en sciences, en biologie évolutive du comportement.

Calogero Montedero est chargé de cours en cognition comparée et éthologie des primates à l’UCLouvain et doctorant au département de biologie. Il est passionné par l’évolution cognitive et sociale des grands singes.

A propos de son intervention
Les notions de justice et d’injustice que nous éprouvons trouvent leur origine dans notre histoire évolutive. Depuis Charles Darwin, fondateur du concept d’évolution, les techniques modernes ont permis de replacer l’humain au sein du règne animal et d’étendre la théorie de la sélection naturelle à une vision plus élargie des différents facteurs intervenant dans l’évolution des espèces. L’écologie comportementale retrace les mécanismes que les espèces ont mis en place pour s’adapter à leur environnement. Pour les espèces grégaires comme les primates, la socialité et les transmissions culturelles font partie intégrante de ces mécanismes adaptatifs. La conscience de soi, des autres et de leurs intentions joue un rôle important dans l’équilibre de la balance des coûts / bénéfices de chaque groupe.
Le critère biologique de justice dépend du système duquel on fait partie et relève d’un consensus auquel adhérent les membres du groupe. Il faut garder à l’esprit que toutes les observations des compétences des autres espèces animales sont réalisées sous le prisme de l’œil humain.

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Pause café

« Hope for justice without illusion » (traduction en français)
« Espoir de justice sans illusion »
Hanneke Meulink-Korf, PhD, (1948, Pays-Bas), professeur associé en théologie à l’Université d’Amsterdam et de Leiden. Elle pratique la thérapie contextuelle et la supervision.

Dès les années 70, Hanneke Meulink-Korf a été en contact avec Ivan Boszormenyi-Nagy.
Avec le regretté Dr. Aat van Rhijn, elle a écrit une dissertation sur le travail de Boszormenyi-Nagy, une réinterprétation dans la lignée de la philosophie d’Emmanuel Levinas.
Elle est l’une des initiatrices de programmes post-universitaires d’approche contextuelle pour les théologiens aux Pays-Bas, en Hongrie et en Roumanie et, plus récemment, à l’Université de Stellenbosch (Afrique du Sud).
Elle a publié plusieurs livres et articles. Avec le Dr Catherine Ducommun-Nagy et le Dr Greteke de Vries, Hanneke Meulink-Korf prépare un livre intitulé « Vitalizing by giving », qui sera publié en 2022 (African SUN Media).

A propos de son intervention
Dans l’œuvre de Boszormenyi-Nagy, nous remarquons l’écho de la voix de Buber : l’existence éthique n’est pas un mode d’être particulier, mais est inhérente au monde humain.
En étudiant le lien entre Boszormenyi-Nagy et Buber, il s’agit de voir ce qui les lie sans oublier la singularité de chacun, ce qui serait injuste pour l’un et l’autre. Notamment, l’approche contextuelle est une approche de thérapie familiale, aux prises avec la grande complexité relationnelle à l’œuvre au sein des familles.
Ainsi, le concept de « justice du monde humain » doit nous amener au cœur de cette complexité, en parlant des injustices relationnelles et situationnelles, plutôt que vers une forme d’idéalisation de la vie familiale.
C’est dans la pratique sobre et sans illusions que réside notre première responsabilité professionnelle en tant que thérapeute ou conseiller (social, pastoral, spirituel).
Une courte étude de cas nous aidera à illustrer notre propos.

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13h00-14h30 : Lunch

« Strengthening Connectedness in Close Relationships » (traduction en français)
« Solidifier la capacité à se connecter les uns aux autres »
Jaap van der Meiden, MCH, system and contextual therapist, senior lecturer and researcher at the Christian University of Applied Sciences Ede (CHE), and founder of the CHE Institute Contextual Approach.

A propos de son intervention
Cette présentation revisite la théorie contextuelle d’Ivan Boszormenyi-Nagy.  Celle-ci  étant complexe, son accessibilité et son application sont  souvent difficiles. Notre exposé vise à  appréhender les fondements de l’approche contextuelle en centrant notre intervention sur la question  de la justice chez l’homme.  Parce que tout être humain a un sens inné de la justice, il a le pouvoir de se connecter aux autres et de faire preuve de résilience en trouvant la motivation et l’espoir pour réparer les injustices.

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« La clinique de l’injustice familiale »
Pierre Michard, docteur en psychologie clinique, psychanalyste,  philosophe et thérapeute familial contextuel.

Pierre Michard est l’auteur du livre  «La thérapie contextuelle de Boszormenyi-Nagy »

A propos de son intervention
Y-a-t-il quelque chose d’injuste dans votre vie ? ». Le clinicien contextuel promeut un type de dialogue en prenant l’option de poser des questions autour de l’estime du juste et de l’injuste au sein même de l’intimité du lien familial. Par une telle opération le thérapeute révèle que toute relation longue a  « sa propre cour de justice » avec ses critères spécifiques pour jauger l’équité des prises de responsabilités et l’équilibre du donner et du recevoir entre les deux partenaires. De surcroît, les générations  passées restent en dialogue les unes avec  les autres;  même si ce dialogue ne peut  être parlé,  les ardoises et les comptes en souffrance de ces dites générations  mobilisent  un « héritage de justice », ingrédient majeur et  moteur de  la dynamique familiale.  Ces interpellations vives au sein du « tribunal intrinsèque de chaque relation et du tribunal intergénérationnel » sont les  forces essentielles qui déterminent l’axe de l’entretien contextuel dans un souci des générations futures.

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VENDREDI 25 MARS 2022

9h00 : Ouverture de la journée

« S’il te plaît, dessine-moi un chien noir »
Frédérique Van Leuven, psychiatre au Centre Psychiatrique Saint Bernard et à l’Equipe Mobile de Crise de la région du Centre.

Frédérique Van Leuven est co-auteure avec Cathy Caulier du livre  « Grandir avec un parent en souffrance psychique ».

A propos de son intervention
Quand un parent est hospitalisé en psychiatrie, soigner l’accueil de ses enfants permet de préserver le lien dans des familles très bousculées.  L’espace « Enfants » du Centre Psychiatrique Saint Bernard à Manage est un lieu où viennent se déposer, que ce soit dans l’informel du travail d’accueil, du travail de groupe ou de consultations familiales, toutes les dimensions de l’éthique relationnelle suscitées par la souffrance psychique grave. Injustice des ruptures familiales induites par des hospitalisations longues, responsabilisation des enfants, mise à mal de la dette de vie par les tentatives de suicide, injustice existentielle quand la maladie frappe une famille, mais aussi solidarités familiales fortes et apprentissage du don/contre don.  La capacité des enfants à faire surgir leurs questions est une très belle ressource.  La prendre en compte, c’est déjà prendre soin des générations suivantes.

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« L’ardoise fraternelle: que deviennent les comptes non réglés ? Travailler les injustices fraternelles et familiales, assainir les liens, éviter que l’injustice se répande »
Stéphanie Haxhe, Docteure en psychologie clinique et thérapeute de famille, formatrice et superviseuse au sein de l’Ardoise Pivotante.

Stéphanie Haxhe est coordinatrice de l’antenne « Familles » du SSM de Verviers, et participe à la formation de thérapeutes familiaux à Paris et à Strasbourg. Passionnée par la question des fratries, elle y a consacré de nombreux travaux.
Elle est l’auteure de plusieurs articles de thérapie familiale et d’un livre publié chez Érès en 2013 « L’enfant parentifié et sa famille ».

A propos de son intervention
La fratrie est le théâtre de bien des injustices, qu’elles soient situationnelles (les faits de la vie ou le hasard ne donnent pas les mêmes opportunités à chaque enfant), ou relationnelles (entre frères et sœurs, ou héritées d’injustices vécues avec les parents).

Quelles marques ces injustices laissent-elles, et quel goût ? Quand une injustice n’est pas dicible, que devient-elle ? (un membre de la fratrie est vu comme plus fragile et demande l’attention soutenue des parents ; un enfant s’épuise dans des dons au(x) parent(s) avec le sentiment que les autres vivent leur vie ; etc).  

Doit-on espérer que l’amertume disparaisse avec le temps ? Que l’indigeste trouve à être métabolisé ? Ou doit-on s’attendre à voir l’acidité pénétrer d’autres tissus, et demander réparation ailleurs, là où l’origine de l’injustice n’est peut-être même pas connue ?

En effet, ce qui s’est déposé en nous d’un vécu, comme toutes nos expériences fondatrices, ne reste pas cloisonné, séparé du reste de notre vie. Le vécu en fratrie continue à vivre dans nos autres relations : conjoint, amis, collègues, enfants…et ce, que nous l’interrogions ou non.

Ensemble nous regarderons de plus près quelques zones d’injustices vécues en fratrie, et nous aborderons l’importance de les rendre dicibles et de les travailler.

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Pause café

« Peut on s’approprier sa vie quand on est exilé et enfant de la guerre ? »
Marina Akiki, thérapeute contextuelle de couple et de famille, Master en sciences de l’éducation (EFISE), Université Paris X. 

Marina Akiki est coordinatrice du pôle clinique à l’Association Ecole et Famille du Val d’Oise, clinicienne de concertation formée au travail thérapeutique de réseau,  formatrice et responsable pédagogique à l’institut de formation à la thérapie Contextuelle-Paris (IFTC) et Membre de l’EFTA.

A propos de son intervention
Depuis des années, ce va-et-vient entre mes deux pays, celui de mes origines et celui qui m’a accueilli, génère chez moi des vagues d’émotions contradictoires… Demeurer, partir… Bouger, rester…. Donner et prendre…. Donner à ce pays qui m’accueille et rester…. Prendre ce qu’il me donne et entrevoir ici mon avenir ? Pourquoi suis-je partie de mon Liban d’origine ? : qu’ai-je donc à recevoir ici et que puis-je donner en retour ? Comment se résoudre à cet entre-deux sans issue, à m’admettre exilée définitive où que je vive ? Traverser les frontières… J’ai appris à le faire dès mon enfance. Combien de fois dans mon pays en guerre j’ai fait ces passages, des passages de frontières, combien de fois dans mon pays en guerre, je voyais ma famille survivre à un quotidien dont elle ne connaissait pas l’issue. Quel avenir construire ou imaginer quand, enfant, nous ignorions si nous allions vivre survivre ou mourir ?

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12h30-14h00 : Lunch

« Quand la décision d’éloignement devient un carburant au droit destructeur….Quels sont les risques du placement à l’adolescence s’il est vécu comme une injustice supplémentaire ? »
Sophie Houben, licenciée en psychologie clinique, thérapeute de famille, formatrice et superviseuse au sein de l’Ardoise Pivotante.

Sophie Houben travaille avec des adolescentes en grandes difficultés au sein d’une institution de placement de l’Aide à la Jeunesse (SRS « Maison Heureuse de Bellaire »).  Progressivement, elle intègre avec l’aide de l’équipe l’approche contextuelle dans la prise en charge de ces jeunes et leur famille.

A propos de son intervention
Dans le secteur de l’Aide à la Jeunesse, la mesure de placement en institution est parfois la seule envisageable. Mais quel est le vécu de cette décision pour le jeune et sa famille ? Quels risques et quelles conséquences sur les possibilités d’aide et de prises en charge ?
Dans notre travail avec les adolescentes placées en Service Résidentiel Spécialisé, le constat est qu’elles sont nombreuses à vivre cette décision d’éloignement comme une injustice.
Ces jeunes et leurs familles ont déjà bien souvent vécu un nombre important d’injustices, qu’elles soient le fait du destin, du lot de la vie (pauvreté, maladie, décès,…) ou qu’elles soient d’ordre relationnel. Au-delà de toutes les injustices subies, la mesure de placement présente le risque de se surajouter à la note accumulée, souvent déjà bien lourde.
Et si le placement venait empêcher les mouvements de confiance résiduelle entre elles et leurs familles ? Et si tout ceci venait donner du crédit à leurs droits destructeurs (envers elles-mêmes, envers autrui, envers le monde…) ?
Ce sentiment d’injustice augmenterait-il encore plus la méfiance de ces jeunes et leurs familles envers l’aide à la jeunesse et plus largement vis à vis de la société ? Si tel était le cas, le placement passerait largement à côté de son objectif initial, ce pourquoi nous devons apporter une attention cruciale à ces questions.

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« Tous ensemble pour éliminer les injustices au sein des tribunaux de la famille et garantir aux enfants le respect de leurs droits »
Marie-France Carlier, juge au Tribunal de la Famille et de la Jeunesse de Namur, division Dinant.
Dr. Jorge Gerra González, conférencier/formateur, médiateur, avocat de l’enfant, « Contact facilitator ».

Marie-France Carlier est passionnée par sa fonction, elle se lance dans un beau défi : adapter le modèle de Cochem au Tribunal de la Jeunesse Dinant, ce qui sera officialisé le 1er avril 2012. Le modèle dinantais, appelé modèle de consensus parental, ne cesse de s’améliorer grâce au travail de la Commission Interdisciplinaire Famille-Jeunesse fondée en janvier 2013.

De la maison du Droit à celle de la Psychologie en passant par celle de l’Économie Sociale, le Dr Jorge Gerra González essaye de comprendre la réalité de la famille et de partager ses connaissances pour susciter des questions et déclencher un débat constructif. Il a remarqué qu’il n’y a pas grand-chose à faire si on veut vraiment protéger l’enfant dans les procédures de famille.

Les 9 et 10 septembre dernier, ils faisaient tous deux partie du comité exécutif qui a organisé la conférence internationale du PASG sur la prévention des ruptures de liens dont le titre était : « Protecting the family ties after separation ».

A propos de leur intervention
La justice familiale n’est pas comparable aux autres litiges civils. Le but de la procédure spécifique est d’épargner autant que possible les enfants des couples en séparation et les mettre à l’abri de tout stress et de toute souffrance.
Dans cette optique, les parents qui saisissent la Justice ne devraient dès lors pas avoir une posture d’adversaire car ils doivent continuer à être des coparents et à maintenir un dialogue serein et constructif entre eux.
Beaucoup de parents n’imaginent pas que des injustices sont subies au sein des tribunaux de la famille, injustices dont les enfants sont les premières victimes car ils sont l’objet de ces conflits et utilisés comme otages. Ces injustices peuvent entraîner des drames comme des ruptures de liens parent-enfants, devenues irréversibles.
Mais que signifie« rendre la justice » quand il s’agit d’une séparation parentale ? Comment rendre justice dans un climat serein et apaisé en restaurant la confiance entre les parents ?
Comment assumer au mieux sa fonction de juge de la famille, de médiateur et d’accompagnateur des familles dans un contexte de haut-conflit pour que l’enfant puisse maintenir un lien harmonieux avec ses deux parents ?
Une vision croisée d’une juge belge et d’un médiateur allemand sur la nécessité d’une collaboration interdisciplinaire entre les intervenants pour responsabiliser les parents sur le choc de la séparation pour les enfants et dès lors éviter l’escalade des conflits par la prévention et l’information. Les graines pour un changement de paradigmes sont déjà semées dans l’arrondissement de Dinant et seront volontiers partagées.

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L’artiste

Joëlle Sambi, autrice, féministe, activiste, vient de publier Caillasses aux éditions L’Arbre de Diane, Prix Sacd 2021.

Née à Bruxelles en 1979 où elle passe ses premières années, Joëlle Sambi grandit à Kinshasa et ne revient en Belgique qu’en 2001 pour y poursuivre des études de journalisme.
Autrice, féministe, activiste LGBTQI+, elle soulève des interrogations sur l’identité, sur la norme, l’appartenance, elle est prise entre plusieurs langues et ses écrits en portent les traces. Elle dit, crie, crée des nouvelles, roman, slam, poème, documentaire, espace radiophonique, lieux militants. Bien qu’elle dissocie sa provenance et son travail d’écriture, le Congo, son histoire et la Belgique contemporaine sont néanmoins présents en filigrane dans ses récits ainsi que dans ses projets.
Elle est l’autrice de plusieurs nouvelles dont Je ne Sais pas Rêver en 2003 ; Religion Ya Kitendi publié chez Gallimard (Mercure de France) et Prix du Jeune Écrivain 2005. Elle reçoit le Prix du jury « Gros sel » en 2008 pour son roman Le monde est gueule de chèvre, publié chez Biliki en 2007. Pendant un temps, elle a publié régulièrement sur son blog « Solola Bien » (joellesambi.tumblr.com). Elle a écrit et se produit des les spectacles « Congo Eza » et « Fusion » (tous deux produits par Lezarts Urbains). Son premier recueil de poèmes, Caillasses, est sorti aux éditions de L’Arbre de Diane en septembre 2021.
Joëlle Sambi est également co-présidente de l’Euro Central Asian Lesbian Community, première organisation lesbienne d’Europe et d’Asie Centrale, ainsi que membre du Belgian Network For Black Lives.

Le don et la dette et leurs aléas ont fait l’objet d’interventions d’orateurs d’épistémologies différentes (sociologie, anthropologie) ainsi que de chercheurs, thérapeutes et intervenants sociaux.

Lundi 9 mars 2020

  • 9h
    Accueil et café
  • 9h30-10h 
    Présentation du fil rouge parcourant les journées.
    Marie-Christine de Saint-Georges, présidente et fondatrice de l’Ardoise Pivotante.
  • 10h15-11h30
    Symbolique ? Diabolique ? Les ambivalences du don.
    Philippe Chanial, professeur de sociologie, Université de Caen (CERREV), rédacteur en chef de La Revue du MAUSS.
  • 11h30-11h45
    Pause-café.
  • 11h45-13h
    Hors champ « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Le coût de l’altruisme dans le cinéma de Joachim Lafosse.
    Joachim Lafosse, cinéaste et scénariste (Nue Propriété, Elève libre, A perdre la raison, Les Chevaliers blancs, l’Economie du couple, Continuer, …)
  • 13h-14h
    Pause de midi. Lunch sur place et échanges.
  • 14h-15h15
    Donner le jour, mettre au monde : quel retour sur investissement ? Aux racines mêmes de l’éthique.
    Francis Martens, psychologue, anthropologue, psychanalyste, président de l’Association des psychologues praticiens d’orientation psychanalytique (APPPsy).
  • 15h15-16h30 
    La pratique clinique d’I. Boszormenyi-Nagy : une méthode et un style. Extraits vidéos (traduction simultanée en français).
    Jaap Van Der Meiden, PhD, contextual therapist VCW and system therapist NVRG, senior researcher at the Christian University of Applied Sciences (CHE), Ede and founder of the Institute Contextual Approach.

Mardi 10 mars 2020

  • 9h-10h
    L’éthique relationnelle, proposition originale et unique de la thérapie contextuelle. (tradution simultanée en français).
    Paul Hendrickx, contextual therapist, Trainer in contextual therapy and counseling, Gent.
  • 10h-10h30
    Pause-café.
  • 10h30-11h30 
    Pourquoi les psychanalystes, les sociologues et les anthropologues ne lisent-ils pas Nagy ?
    Pierre Michard, philosophe, docteur en psychologie, thérapeute contextuel et formateur à l’approche contextuelle.
  • 11h30-12h30
    L’éthique relationnelle au croisement d’autres disciplines. Quand un systémicien rencontre l’approche contextuelle.
    Sébastien Dupont, psychologue (PhD) et thérapeute familial (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg).
  • 12h45-14h00 
    Pause de midi. Lunch sur place et échanges.
  • 14h-15h15
    Donner, recevoir et prendre: facteur d’énergie? Travail autour d’une vignette d’un jeune en décrochage social.
    Guenièvre Ajili, psychologue, thérapeute du lien et travailleuse sociale, coordinatrice de jeunes TGD (en Très Grande Difficulté) au sein de l’association « La Bienvenue » à Paris.
  • 15h15-15h40
    Parole vive: « A la conquête de ma vie ».
    Jelyssa, 18 ans.
  • 15h40-16h40 
    L’écriture comme moyen de survie à une enfance calamiteuse.
    Lionel Duroy, journaliste et écrivain (Priez pour nous, Colères, l’Absente, Eugénia, Nous étions nés pour être heureux, …).
  • 16h40 
    Et maintenant ?